L'image
très classique de la peinture conduit très souvent au cliché des pinceaux
fins, de la toile et de la palette de couleur.
Dans
mon cas, on est loin du compte. Pas de pinceau en soie, mais des truelles,
des pinceaux de chantier, des raclettes à enduit, des éponges, des
seringues, et surtout... mes mains ! Vous direz sûrement que
cela ce voit, et je ne pourrais pas vous contredire.
En guise de support, du papier. Je le tends avant tout travail. Et
je me sers de son grain, de son pouvoir d'absorption comme élément
de travail des couleurs et de leur transparence.
La base de tous mes tableaux se trouve dans le brou de noix. Pour
la couleur, je travaille la gouache. Je la mêleà des encres
pour imprimerie depuis peu. En revanche, mes essais avec l'acrylique
ne sont pas concluants. J'ai l'habitude de retravailler les couches
de peinture en les mouillant et diluant à plusieurs reprises pour
obtenir des effet de couche et de transparence. L'acrylique une fois
sèche me bloque. Je l'utilise donc pour des effets "matière".
Je
travaille sur tous les formats mais je préfère les compositions en
diptyque et triptyques. Je m'y étais essayée pour la simple raison
de la limite des tailles des feuilles de papier. Mais au final...
ce genre de composition apporte encore plus que le simple avantage
que le gain de taille !